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La commune de Héron compte 7 cimetières sur son territoire, au sein desquels se trouvent pas moins de 2.200 tombes et 76 colombariums.

Depuis 2015, les communes ne peuvent plus traiter les espaces publics au moyen d’herbicides comme cela se faisait par le passé. Si des évolutions ont déjà été opérées depuis de nombreuses années vers une gestion plus écologique des espaces verts en général, le cas des cimetières est particulièrement sensible de par leur caractère symbolique et affectif.

La présence d’herbes indésirables, fleurs spontanées et autres herbes folles y est souvent très mal tolérée car les visiteurs du cimetière y voient un indice de négligence et de manque de respect vis-à-vis des défunts.

Pour relever le défi, la Commune de Héron ne ménage pas ses efforts, tant pour former son personnel que pour adapter ses méthodes et son équipement. Trois ouvriers communaux passent un nombre d’heures incalculable dans les allées des cimetières pour les entretenir.

En outre, plusieurs étudiants engagés durant les vacances scolaires dans le cadre de l’opération « Eté solidaire » participent également à l’entretien des cimetières.

Pour entretenir des espaces minéralisés tels que les cimetières sans avoir recours aux pesticides, il existe deux techniques :

  1. Utiliser le désherbage alternatif qui peut être soit mécanique soit thermique. A cet égard, la Commune a procédé à l’acquisition de 3 désherbeurs thermiques. Il va de soi que l’utilisation de ce matériel prend du temps et que l’action du désherbeur est de bien moins longue durée que celui des herbicides.
  2. Végétaliser l’espace pour sortir du caractère minéral et à entretenir l’espace enherbé. C’est l’option qui a été retenue dans un premier temps pour les cimetières d’Envoz, de Lavoir et de Héron.

Les obligations des citoyens

Les citoyens sont eux aussi concernés par cette évolution car ils sont responsables de l’entretien des tombes. En effet, si la Commune assure la gestion des allées dans les cimetières, l’entretien des parcelles, monuments et caveaux incombe, lui, aux familles des défunts. Si cet entretien n’est pas réalisé, cela donne une impression de non entretien du cimetière mais cela n’est pas de la responsabilité de la Commune. Ainsi, la législation dispose qu’en cas de défaut d’entretien, les droits de concession peuvent être repris par la commune.

Procédure de désaffectation

Vu le nombre important de tombes non entretenues, le Collège communal a décidé de lancer une procédure de désaffectation des tombes abandonnées ou non entretenues. Pour ce faire, la Commune a acquis en 2019 un logiciel de gestion des cimetières et sépultures. Un drone a donc survolé les différents cimetières héronnais pour prendre des photographies. Les photos prises ont permis de dresser une carte numérique des parcelles.

L'état d'abandon est constaté par un acte du Bourgmestre ou de son délégué. Cet acte est affiché durant un an sur le lieu de la sépulture et à l'entrée du cimetière. Après l'expiration de ce délai et à défaut de remise en état, le Conseil communal peut mettre fin à la concession.

C’est ce qui a été réalisé en avec la décision de désaffecter 281 concessions et un marché a été passé avec une société spécialisée pour réaliser le travail.

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